Qui aurait cru, un jour, qu’une compagnie de pneu serait parmi les premières à poser les roues sur le sol lunaire. En fait, quand on y pense, il y a une certaine logique : après tout, les véhicules, aussi spatiaux soient-ils, doivent aussi rouler sur le sol!
C’est donc en collaboration avec la JAXA (Japan Aerospace Exploration Agency), l’équivalent japonais de la NASA, et Toyota Motors, que Bridgestone se lancera à l’assaut de l’astre lunaire. Sa mission : rechercher les besoins en performances des pneus destinés à être utilisés sur des véhicules mobiles sous pression spatiale. Rappelons que la gravité et l’oxygène étant plus rares, il est nécessaire de changer l’approche afin d’aider ces véhicules à établir un meilleur contact avec la surface de la lune.
Des conditions uniques
Pour ce faire, en compagnie de JAXA, Bridgestone observera d’abord les résultats des précédents contacts entre les rovers et la surface lunaire et servir de partenaire technique au projet de rover Toyota. Parmi les missions, il faut développer une roue élastique pour supporter le poids, l’accélération et le freinage du rover. Mais ce n’est pas tout, il faut aussi minimiser l’absorption des chocs et améliorer la maniabilité,. Tout cela en lui permettant de parcourir plus de 10 000 km sur la surface lunaire.
Le défi est important : les matériaux réagissent différemment sur le sol lunaire, la température y est assez différente et le froid peut endommager la structure de la roue. Autre détail, le matériau utilisé doit conserver son élasticité pour enjamber les rochers. Il doit aussi afficher assez d’adhérence pour ne pas glisser sur ces mêmes rochers.
Pour le moment, la date de participation d’un éventuel rover de cette nature à se rendre sur la lune n’est pas encore déterminée. Il faut savoir que, à ce jour, le Japon n’a jamais envoyé de vaisseau directement sur la lune. Et le programme spatial de ce pays ne prévoit pas l’envoi avant plusieurs années.
Mais imaginez si vos prochains pneus étaient mis au point sur la lune?