On entend souvent parler de l’importance de la minimisation de la résistance au roulement pour préserver l’environnement. Il est vrai que le carburant ainsi épargné réduira l’impact de vos déplacements, mais saviez-vous qu’il ne s’agit pas du plus grand polluant sur votre voiture? En réalité, à chaque fois que votre véhicule accélère, freine ou tourne, l’abrasion du caoutchouc des pneus sur la route projette des milliers de microparticules de plastique. Ces particules infiltrent rapidement les cours d’eau et sont la deuxième source la plus fréquente de microplastiques dans nos océans.
Réutiliser, réduire et recycler… votre caoutchouc!
De plus en plus de manufacturiers se tournent déjà vers des solutions qui, indirectement ou directement, réduisent l’ampleur de ce problème. Des gommes plus résistantes ou mieux adaptées à la chaussée polluent bien moins qu’un pneu inadéquat, par exemple. Cependant, ce mois de février dernier, un groupe d’étudiants britanniques appelé The Tyre Collective a présenté son idée qui pourrait bien révolutionner le domaine de l’automobile.
Prenant la forme d’une petite boîte entourant la partie arrière du pneu, le dispositif pourrait réduire à zéro la pollution émanant de vos pneus. En effet, il promet de capter les particules de caoutchouc à l’aide d’un champ magnétique avant qu’elles ne se dissipent dans l’atmosphère. Une fois accumulées sur les lamelles de cuivre, il ne suffit qu’à vider l’appareil, récupérer le caoutchouc et l’utiliser afin de créer de nouveaux produits.
Un concept, pour l’instant
Bien sûr, cette invention est très loin d’être mise sur le marché et, pour le moment, il ne s’agit de rien de plus qu’un concept, mais il faut admettre qu’il est ingénieux! Il reste encore beaucoup de pain sur la planche pour The Tyre Collective avant d’avoir un plan réaliste d’implantation à grande échelle de ce produit. Notamment, qu’adviendra-t-il aux électro-aimants lorsqu’ils rencontreront nos routes hivernales canadiennes? Le processus de séparation du caoutchouc est-il aussi simple que le groupe laisse l’entendre?
Bien qu’il soit difficile de répondre à ces questions avec la vidéo de présentation du projet, la cause est néanmoins noble. Difficile de ne pas soutenir ces étudiants lorsque l’on considère que notre véhicule peut être la source de plus d’un demi kilo de microparticules par année. Et que dire des camions et des autobus qui roulent toute la journée! Même si le monde est encore bien loin de voir ces collecteurs à grande échelle, le concept est une lueur d’espoir pour un futur plus vert!