Je suis forcé d’admettre que je n’avais jamais placé Mitsubishi dans ma liste personnelle des fleurons de la technologie automobile. Pourtant, j’ai déjà eu la chance de conduire l’Outlander l’an dernier lors d’une semaine d’essai. Qu’est-ce que ma récente escapade sur le circuit ICAR, à Mirabel, a bien pu m’apprendre sur la mécanique du VUS japonais? À ma grande surprise: beaucoup de choses! Invité par Mitsubishi Canada afin de faire un essai en profondeur de leur technologie S-AWC (Super-All Wheel Control), disponible sur l'Outlander PHEV, plus jamais je ne la sous-estimerai!
Surprenants, les modes de l’Outlander PHEV
Sur la route entre notre hôtel de Laval et la piste, j’admets ne pas avoir été particulièrement impressionné par les 248 chevaux et les 332 livres-pied de l’Outlander. Ne vous méprenez pas, le VUS de sept places est efficace, mais disons que j’étais loin de m’imaginer ce qu’il pouvait faire sur la neige. Malgré tout, j’ai été forcé de constater que le trajet a été particulièrement confortable, sans doute à cause de la position de conduite ergonomique et des sièges avant facilement ajustables. Je n’ai rien à reprocher non plus au système d’infodivertissement qui a parfaitement fait son travail, bien qu’il ne se démarque pas par son efficacité.
La vraie partie de plaisir m’attendait cependant sur la piste secondaire d’ICAR, spécialement aménagée pour la conduite d’hiver. Sur une glace très glissante recouverte de neige, un parcours avait été dressé pour nous, composé de slaloms et de virages serrés. C’était le moment pour nous de faire l’essai de trois modes de conduites, le mode normal, le mode neige et un mode “spécial”, inaccessible au public et censé nous montrer la conduite sans les technologies Mitsubishi. La différence était flagrante, beaucoup plus que je ne l’aurais cru. Même en regardant mes collègues sur le circuit, il était facile de reconnaître le mode neige par sa stabilité ou le mode “spécial” par ses dérapages évidents.
Accompagnés par Yokohama
Le secret du modèle, c’est son système de contrôle de la traction S-AWC qui nous a été expliqué en détails par son créateur, le Dr. Kaoru Sawase, ingénieur sociétaire chez Mitsubishi. Bien que je n’aie pas compris toutes les équations présentées par Sawase-san, j’ai tout de même été en mesure de lui poser quelques questions qui ont éclairci la chose. En bref, la technologie Mitsubishi permet d’équilibrer les forces opérées sur l’avant et l’arrière du véhicule de façon intelligente. Le résultat, c’est un véhicule pratiquement impossible à faire déraper sur les modes plus agressifs et, croyez-moi, j’ai tenté de le faire!
Évidemment, le blogueur de pneus en moi n’a pas pu s’empêcher d’observer l’effet des Yokohama V906 BlueEarth que chaussaient les Outlander à l’essai. Jumelés aux systèmes Mitsubishi, ils ont réussi à garder leur traction et leur adhérence, même lors de mes essais un peu plus… dynamiques!