Si vous avez déjà magasiné des pneus, peut-être avez-vous réalisé que la tâche peut parfois être complexe. Devant des fiches techniques longues comme un roman (sans les rebondissements), il peut être facile de s’y perdre, surtout lorsqu’il s’agit de reconnaître la réelle qualité d’un pneu. Avant l’arrivée de l’internet et de sites web pratiques comme le nôtre, même accéder à ces fiches techniques pouvait représenter un défi de taille, surtout du confort de son salon.
C’est pourquoi, devant cette réalité, le ministère des transports américain (DOT, ou Department of Transportation) a développé un système aujourd’hui standard pour chaque pneumatique vendu aux États-Unis. Devant l’influence du marché américain, on retrouve aujourd’hui ces simples petits codes pratiquement dans toute l’Amérique du Nord. La notation uniforme de qualité du pneu (UTQG, ou Uniform Tire Quality Grading) a été créée en 1978 en pleine révolution de la sécurité automobile. Son l’impression sur la jante est obligatoire sur tous les pneus Américains depuis 1979. Elle cherche à renseigner le consommateur sur plusieurs facteurs importants pour sa sécurité, dans un format concis, clair et facile d’utilisation.
De l’usure de la gomme à la résistance à la chaleur
Une cote UTQG habituelle se présente sous la forme de deux lettres suivies d’un multiple de 100 associés à trois métriques. Ce code représente en réalité trois facteurs évalués. La première lettre représente la traction, c’est-à-dire le niveau d’adhésion du pneu sur différents matériaux. L’échelle, allant de C à AA, mesure la force G appliquée aux roues sur l’asphalte et le béton. Un pneu ayant plus de 0.54 G de force sera considéré supérieur, alors qu’un pneu ayant moins de 0.38 sera à proscrire.
Le second indice, lui, marque la résistance du matériau à la température. Cette donnée est très importante, puisque la chaleur est un des facteurs de détérioration des pneus les plus importants. Ainsi, un pneu de qualité A aura une capacité de dispersion de la chaleur nettement supérieure à celle d’un pneu de résistance C. En effet, c’est à plus de 180km/h que le premier pourra filer en toute sécurité, alors que le second devra se contenter de 130. À partir de ce moment, la solidité du pneu n’est plus garantie, mais par chance, c’est bien assez même pour nos autoroutes!
Finalement, le chiffre représente l’indice de résistance de la bande de roulement telle que comparée avec le minimum prévu par la loi. Ainsi, un pneu ayant une cote de 100 sera tout juste assez résistant pour passer le test, alors qu’un pneu 400 le sera quatre fois plus. Il ne faut pas cependant lier directement cette métrique à la distance qui peut être parcourue. Pour divers facteurs, il se peut qu’un pneu 400 ne résiste pas quatre fois plus longtemps que son cousin. Cependant, il sera probablement mieux adapté à certains styles de conduite et offrira certainement une protection supérieure.
Aviez-vous déjà remarqué cette curieuse notation sur la jante de nos pneus?