Le noir de carbone recyclé serait-il la solution?

Le noir de carbone recyclé serait-il la solution?

william-bouchard william-bouchard
3 minutes de lecture

Le noir de carbone, c’est un problème un peu paradoxal pour l’industrie du pneu. C’est l’un des polluants les plus importants dans l’air et est libéré chaque jour par les pneus des voitures et la combustion d’énergies fossiles. Or, c’est aussi une composante importante de la gomme des pneus qui doit être produite de manière industrielle pour répondre aux besoins des manufacturiers. Vous l’aurez compris, ce n’est pas le processus le plus sain pour la Terre et, avec son rapport, la firme Smithers espère mettre les compagnies de pneu sur une meilleure voie.

Après tout, limiter ou même éliminer les émissions de carbone est un des piliers de pratiquement toutes les compagnies depuis quelques années. Selon le rapport, utiliser du noir de carbone recyclé pourrait réduire la quantité de dioxyde de carbone relâchée dans l’air de plus de 85%. Alors, pourquoi ne le fait-on pas déjà?

Des problèmes d’alimentation?

La plus grande limitation en ce moment, c’est tout simplement l’offre de noir de carbone recyclé qui n’est pas suffisante. À l’heure où on se parle, il n’y a qu’1% de cette matière utilisée dans la fabrication de pneus qui est tirée du recyclage. De plus, seulement 20 compagnies sur les 900 qui produisent du noir de carbone pour l’industrie du pneu à travers le monde offrent des produits recyclés. 

Évidemment, à la fois les fabricants de pneus et les manufacturiers de noir de carbone se sont engagés à passer à l’avenir au recyclage, mais je suis étonné que ce ne soit pas déjà plus commun. Les avantages de ce matériau, même au-delà des émissions de carbone, sont nombreux. Son utilisation entre notamment dans le modèle d'affaires de plusieurs manufacturiers de pneus qui disent vouloir limiter leur dépendance à l’industrie des hydrocarbures. C’est donc une histoire à suivre…

L’importance de tout reconsidérer

 

Outre l’industrie du pneu, la réduction des émissions de gaz à effets de serre est un objectif pour toute la société et, dans les dernières années, on a souvent pointé du doigt le secteur du transport. S’il est vrai que la combustion interne des moteurs des véhicules à essence est une des sources de carbone les plus importantes, ce n’est pas la seule! Les pneus représentent tout de même pour près de 10% des émissions dégagées dans la fabrication d’un véhicule traditionnel. Pour un véhicule électrique, c’est près de quart des émissions! 

 

Il est difficile de croire qu’un changement si simple pourrait avoir un impact si drastique sur notre monde, mais selon le rapport Smithers, ce serait bien le cas! Dans tous les cas, restez à l’affût de notre blogue. Je suis certain que ce n’est pas la dernière fois que vous entendrez parler de cette technologie! 

« Retour à l'accueil