J'imagine que je ne vous apprend rien si je vous dit que le gouvernement américain menace d'imposer des tarifs douaniers qui pourraient gravement affecter notre pays. Bien qu'il me soit un peu inhabituel de parler de politique sur ce blogue, une telle décision viendrait sans doute affecter toute l'économie canadienne, y compris les pneus. Loin de moi l'idée de me prononcer sur le président américain ici, ce n'est pas la plate-forme après tout, mais il faut parfois faire face à la réalité... aussi dure soit elle!
Tarifs douaniers = augmentation?
Je ne suis absolument pas un expert en économie, mais une chose semble plutôt évidente pour tous: l'imposition de tarifs douaniers ferait sans doute augmenter le coût des biens. Après tout, il faut bien que quelqu'un les paie! La véritable question, c'est de quelle proportion sera cette augmentation! Le marché du pneu ne pourra sans doute pas l'éviter complètement, mais selon moi les consommateurs canadiens risquent d'en ressortir moins écorchés que leurs cousins du sud.
En effet, l'industrie du pneu chez nous me semble beaucoup plus en mesure de répondre aux besoins changeants des consommateurs que celle aux États-Unis. Le Mexique et le Canada, deux cibles probables de ces tarifs, produisent environ un cinquième des pneus importés par les Américains. Le président affirme que cette décision aura pour effet de ramener aux États-Unis les usines de production de pneus. S'il n'est pas impossible que ce soit le cas, les tarifs imposés en représailles par des pays comme le Canada sur le caoutchouc pourraient tout de même causer une montée des prix importantes à travers leur marché.
Qu'en est-il des véhicules?
Là où je crois que même les consommateurs canadiens verront une hausse importante des prix, c'est le secteur de l'automobile. La fabrication de ces objets de haute technologie demande une importante collaboration internationale, des matières brutes au produit fini. Dans un monde où les microprocesseurs font de plus en plus partie de notre quotidien, c'est encore plus vrai.
En considérant tout cela, il devient clair à mes yeux que n'importe quel obstacle au libre échange international mènera à une augmentation des prix sur le marché de l'automobile. Tout particulièrement, je crois qu'il faudra surveiller de près les tarifs douaniers sur l'aluminium et les puces électroniques. Alors que nous nous tournons davantage vers les VÉ, notre dépendence à ces deux biens ne cesse d'augmenter et même une légère baisse de l'offre pourrait avoir de grandes conséquences...